éDITO SEPTEMBRE 2024 d’aline reviriaud

Je désire passer par le chas de l’aiguille et continuer mon travail de tissage des idées et de l’image par le texte. Me saisir des impensés. Contorsionner les ambivalences, jongler avec les mots. J’aurais peut-être voulu faire du cirque depuis toujours et j’ai commencé sous un chapiteau à 12 ans, aujourd’hui je fais mon cirque autrement et je parfais mon agrès depuis un demi-siècle, cet agrès, c’est la philosophie. Je cherche la délicatesse ontologique. Je cherche à partager du sensible. Parce que voir, ressentir et penser ça peut faire du bien. C’est un pari. C’est une petite résistance. Une digue face au courant d’un monde tourneboulé. C’est que nous avons, au sein d’IDEM  COLLECTIF, la folie de vouloir nous dresser comme une force face à la fatalité des désillusions. Nous restons émerveillé.e.s par l’émerveillement, celui des adolescents, des femmes et hommes, étonnés.e.s encore d’être assis.E.S côte à côte, pour rien, juste comme ça, quelques instants. Nous restons au service du public, des publics, du service public. Nous avons confiance. La parole se délie. Les silences aussi. 2024 et 2025 seront pris dans la joie des transformations, et je continuerai à prendre les choses avec le désir du «milieu», je resterai, par la relation dans la relation. Parce que notre travail est aussi celui de prendre soin de nos relations, au sens, au monde, aux images, aux textes et de nos sensibilités partagées.